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quarta-feira, fevereiro 09, 2011

DRH: DESENVOLVENDO COMPETÊNCIAS OU AVALIANDO INDIVÍDUOS???

Erreur de clic : la DRH envoie un fichier secret aux salariés

Par François Krug | Eco89 | 09/02/2011 | 12H49, Fonte: RUE 89

300 techniciens d'une filiale de Cap Gemini ont reçu un fichier fixant leurs salaires et commentant leurs performances

« Pas impliqué », « ne se remet pas en question », « n'intègre pas les messages », « très ironique » : près de 300 salariés d'une filiale de Cap Gemini ont reçu par erreur un fichier d'évaluation nominatif réservé à la DRH. Ils ont pu comparer leurs notes et leurs salaires.
Ces techniciens informatiques travaillent dans l'Ouest de la France pour Sogeti, une filiale du groupe de services informatiques Cap Gemini. Vendredi après-midi, ils ont malencontreusement reçu un e-mail destiné aux cadres des ressources humaines. L'expéditeur avait cliqué un peu trop vite, expédiant le message à l'ensemble de la liste de diffusion.

« N'intègre pas les messages », « très ironique »…

En pièce jointe, un fichier Excel nominatif résume les évaluations de 298 salariés. En précisant le montant de l'éventuelle augmentation de salaire, et en y ajoutant parfois un commentaire, dans une case réservée à cet effet. Exemple, parmi les salariés ne bénéficiant d'aucune hausse :
  • « Sorti de mission / pas mobile (arrêt maladie) / très ironique »
  • « Sorti de mission / ne se remet pas en question / pb [problème, ndlr] de performance »
  • « Pb mobilité - relation compliquée »
  • « Pb de performance et comportement »
  • « Sorti de mission - relation pas simple - pb de comportement »
  • « N'intègre pas les messages / Comportement chez les clients »
  • « Pas impliqué »
Les deux tiers des salariés bénéficient toutefois d'une augmentation, même si celle-ci est parfois symbolique. Certains de ces bons éléments ont droit, eux aussi, à leur commentaire :
  • « Element important pour [nom d'un client de Sogeti] / très bon état d'esprit » (augmentation de 7,71%)
  • « Perf [performance, ndlr] / capacité technique / très bon relationnel » (+7,69%)
  • « Travail très apprécié par le client / mise à niveau du salaire » (+6,92%)
  • « Pb potentiel/capacités - mais fait des efforts » (+3,45%)
  • « Très belle perf cette année » (+2,3%)
Capture d'écran du fichier d'évaluation (cliquez pour agrandir)
Sogeti sait rétablir certaines injustices, tout en restant méfiant avec ceux qui voudraient abuser de sa générosité :
  • « Faible salaire / et très bons résultats » (+8,21%)
  • « Voir si annulé en mars selon comportement » (+7%)
Ces révélations involontaires risquent aussi de faire des jaloux chez les élus du personnel, désignés dans le fichier sous le sigle « IRP » (« institutions représentatives du personnel ») :
  • « IRP - bon état d'esprit / pondère » (+4,33%)
  • « IRP - %age [pourcentage, ndlr] vu par la DRH - revoir fonction ? ? ? car inadapté » (+2%)
  • « IRP - rem [rémunération, ndlr] déjà élevée par rapport à sa fonction » (pas d'augmentation)
  • « IRP - année difficile » (pas d'augmentation non plus)
  • « IRP […] - souhait de ré-orientation professionnelle / mauvaise volonté » (toujours pas de hausse)

Un fichier « parfaitement licite », selon le DRH

Cette bourde ne concerne qu'une toute petite partie des effectifs de Sogeti, puisque le groupe annonce 20 000 salariés dans le monde, dont la moitié en France. Elle a néanmoins été jugée suffisamment gênante pour que le DRH central, Eric de Saqi, se fende d'un e-mail aux techniciens concernés. Cette fois-ci, pas d'erreur dans les destinataires :
« J'ai été avisé de la diffusion involontaire du fichier de données de CED (Comité d'évaluation) de la Practice [branche de l'entreprise, ndlr] au sein de laquelle vous exercez.
Je vous présente, au nom de la direction, toutes nos excuses pour cette diffusion […].
Ce fichier, parfaitement licite, n'a bien évidemment pas vocation à être diffusé à l'ensemble des collaborateurs.
Il a pour seule vocation de répertorier les éléments de rémunération et d'évaluation en vue de la tenue des entretiens de restitution pendant lesquels votre situation salariale, vos notes de performance et potentiel et l'appréciation de votre manager vous sont communiquées de manière individuelle.
Nous regrettons très sincèrement que de telles données aient pu être diffusées largement via une mail-list préenregistrée et veillerons à ce que cela ne se reproduise plus. […]
Avec toutes nos excuses. »
Contactés par Eco89 à plusieurs reprises depuis mardi soir, Sogeti n'avait pas encore donné suite à nos sollicitations lorsque cet article a été mis en ligne. Le DRH auteur de l'e-mail d'excuses, en déplacement à l'étranger, n'était pas joignable non plus.
Ce fichier est-il « parfaitement licite », comme l'affirme le DRH ? Contactée par Eco89, laCnil (Commission nationale de l'informatique des libertés) rappelle les règles :
« Autant le processus d'évaluation du salaire, du comportement ou de l'activité du salarié relève de l'employeur, autant il faut éviter les jugements de valeur à l'emporte-pièce. Et quand on a une zone de commentaires, il faut être vigilant et éviter les informations interdites par la loi de 1978[comme les orientations politiques, religieuses ou sexuelles, ndlr]. »
Dans les commentaires de Sogeti, on reste très loin, par exemple, des « gros con » et autres « seul bémol : il pue » relevés par la Cnil dans les fichiers clientèle d'Acadomia. Le fichier envoyé aux salariés pourrait donc bien être « licite ». Mais peut-être pas « parfaitement licite » : la loi exige aussi qu'on assure la sécurité des données. Pour éviter, par exemple, qu'un salarié puisse accéder à des informations confidentielles sur ses collègues.
COMENTÁRIO
Esse problema nunca teria acontecido se, ao invés de realizar avaliações, as empresas praticassem feedbacks compartilhados, transparentes e discutidos com seus colaboradores. Isso ajudaria no desenvolvimento das competências dos mesmos, não servindo apenas para fins salariais e até competitivos entre os indivíduos.






Nesse caso, pas des surprises, pas des erreurs informatiques, pas des clicks-erreurs. Cabe ressaltar que não é demasiado importante onde ocorreu o "acidente", visto isso acontecer em inúmeras organizações, sendo qualquer uma delas passível de um pequeno "click" mal-direcionado, com esse tipo de funcionamento.